truffée de rhum

giacometti n'a jamais peint un seul portrait.
il n'a peint que des ombres incrustées d'yeux, qui scrutent du fond de l'obscurité la lumière avec une impression de déjà-vu aveuglante. blink. et dire que malgré ce court pêché fumant de chocolat, de café, de consommation, dans le secret de la solitude de l'abandonnée sur un trottoir de la blonde populaire. et dire que malgré la galette, les milliers de beauté de tous sexes et de tous les complexes d'oedipe inventables et les bouteilles qui tintent du fond du buffet, ma rousse et moi restont privées d'un souvenir commun de bulles dans la tête.
je rêve de te l'offrir, ce palais italien. jamais je ne vais réussir à me débarrasser de ton dédain, tes formes trop rondes pour être mannequin, ton narcissisme travaillé comme un art et tes illusions de petite bourgeoise, tes préjugés risibles et tes talons que tu n'arrives décidemment pas à porter avec naturel.
comme disait béjard, pourquoi avoir peur de l'inévitable.

nos oreilles bourdonnent en essayant de faire la grève contre tant de pollution auditive, nos yeux tentent de se fermer pour ne pas contempler le triste spectacle si peu spectaculaire. mais souris et trémousse-toi, petit fil de fer aux yeux de chats et rêves de princesse, c'est ton gode qui est planté là derrière sa guitare, et quand on te regarde danser on croirait presque que tu n'es pas emplie de dégoût pour celui qui accapares ton lit, ton téléphone, tes nerfs. mais que diable, chantons et sautons à pied joins dans la merde, prenons des vidéos hypnotisantes de corps ondulant sur un solo de batterie frissonnant, pour rentrer et se faire les traditionnelles pattes de quatre heures. et surtout ne pas oublier de parler quatre langues sans se comprendre. souffler du dioxyde de carbone, du tabac, de la fraise et du whisky en bloc pour ralléger l'atmosphère de quelques éclats, oublier, tout le monde, oublier, toutes nos résolutions de bonne volonté. c'est trop court, il paraît que sinon c'est mauvais pour la mentalité, où peut-on prendre des cours de modération?...

même plus le temps de dessiner avec toutes ces conneries, le vide inter-sidéral -national