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there's no home for you here girl, go away...

24 mai 2011

j'ai accepté par erreur

J-1. essayer d'occuper les heures m'en séparant, marcher dans l'air de la nuit. cette sensation que ma peau est si fine qu'elle se déchire au moindre souffle, croissante, accroît avec elle la solitude. il y a ceux que je ne veux pas supplier. des jours où l'on voudrait ne rencontrer que des étrangers, pouvoir éluder toute question sur ce qui se passe dans sa tête, à propos de cette saison trouble où nous sommes tous à trembler en suspens. l'attente achèvera de me rendre folle, je me réfugie sous un pont et me réveille sous une pluie de pétales de roses. 
l'intérêt reste, l'attirance s'estompe, je pourrais presque en compter les nuances. il se laisse couler de l'amant à l'ami sans faire d'éclaboussure, je suis giflée par les gestes qu'il ne fait plus. il me demande ce que j'essaie de prouver en buvant comme je bois, alors que cette nuit n'a pas de fin et que c'est maintenant que je dois renoncer. il ne voit pas ce qui me brûle. je l'observe en finissant un autre verre, l'alcool efface de ma mémoire la raison pour laquelle il me parle de ses larmes. les mots sont futiles. on ne se dit pas : c'est fini.

heureusement, je pars. j'en ai besoin comme d'une douche brûlante.

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16 mai 2011

salut ma confiture des îles

pourquoi travailler, à deux jours de son examen, alors qu'à la place on peut jouer de l'harmonica le nez bouché?

le compte à rebours s'égrenne, le guide reste fermé sur mon comptoir jusqu'à ce que l'épreuve soit bouclée. partir pour mieux revenir, partir, partir. écouter en boucle "ne me quitte pas" de brel, je ne peux continuer à vivre sans connaître les paroles de cette merveille, la tête pleine de cette scène où une enfant angélique flotte à travers le cadre, mimant les perles de pluie pendant qu'une femme abandonnée rugit de douleur au second plan. 
danser ivre ivre, pleurer toutes les larmes de mon coeur et s'éveiller d'humeur radieuse. mon corps exprime, extrait et évacue, ce que ma tête n'a plus le temps de trier. deux enfants malades reniflent sous une couette, deux héros se souhaitent bonne chance dans leurs travaux. il m'offre la flamme qui brûle le doigt, il faudrait que je dorme plus.
 le plus beau à paris est de ne jamais y passer l'été. d'y revenir avec la douceur de septembre, quand tous y ont éprouvé leur habitude, traîné leur fond de culotte sur chaque brin d'herbe des parcs et chaque centimètre des quais depuis que le soleil brille. le voyageur de retour peut renoue avec elle, comme avec une amante de passage, lui chuchotant à l'oreille tous les charmes du là-bas et de l'ici.

on peut faire pousser des vêtements à partir de thé, de sucre, de bactéries et d'acide chlorhydrique.
lilith, première femme d'adam, est reniée parce qu'elle veut être au-dessus quand ils font l'amour, elle veut être son égale.
rien de plus attendrissant qu'un témoignage d'une femme de 84 ans qui redécouvre l'amour  

9 mai 2011

Je

n'aime toujours pas commencer mes phrases par je, mais vingt ans apprennent à faire un point où poser la virgule.

Ce premier jour du reste de ma vie était assaisonné avec l'adresse des jours que l'on laisse vous surprendre : un vieil allié dans mes bras au matin, un nouvel amant contre mon ventre le soir. juste assez de sommeil pour flotter, assez de conscience pour trouver le cadeau juste. l'embellir par des actions, non des mots, mes mains reposent de justessse les babioles avant d'être prises en flagrant délit de banalité. touchée, elle apporte ce qui manque toujours à mes jours : des couleurs et des plumes. le temps gris nous cède une soirée chaude et le temps vole, ma tanière résonne de la lumière de nos rires, comme si ensemble, on pourrait s'en sortir. naviguer dans la divine faune des femmes de ma vie.
il n'a jamais eu à s'armer de séduction, un sourire et il est vainqueur. kundera et bobin chuchotent sur la distance et la proximité entre nous, je funambule en écoutant les fausses notes de notre harmonique. tâtonner le braille de son visage, je le cherche. m'efforcer de suivre mon élan pour dépasser, faire une pause à quelques pas, guetter.

l'éternité ensoleillée des trois mois se distingue se rapproche. dans cette danse, je veux connaître les pas d'un mouvement avant d'être emportée par la foule. 17 jours. quand le petit dragon distingue des danseurs, elle me dit que j'ai vraiment une chance indécente. loin de moi l'idée de la contredire.

à cet âge, l'impression d'expérience fait la paix avec la certitude de ne rien savoir. on n'est plus à un paradoxe près.

 

brassens a commencé en voulait être rimbaud.
"monton" est un terme typiquement latinoaméricain.
d'après les grecs, la femme est une punition infligée aux hommes par zeus, faite dans l'apparence d'une déesse et dotée d'un caractère de chienne et des paroles mensongères, qui se résume à un ventre, consummant la force des hommes par sa libido sans limites et mangeant toutes ses récoltes. 

19 avril 2011

in other words

ce n'était qu'hier, les bâtiments bariolés de toutes les couleurs se tenant fièrement dressés, la cathédrale noircie cotoyant sans états d'âmes la façade peinte et les immeubles déclinant les pastels. les rubans flottant dans les arbres, les pavés inégaux nous chuchotant des mystères, le tchèque entendu si rarement dans les rues touristiques. les heures passées à regarder chaque bâtiment comme une histoire, l'art nouveau qui a dévoré la ville, les bars labyrinthiques où on voudrait passer les heures de nos jours et nuits si le soleil ne nous tirait pas sur l'herbe. il faudrait trouver un hymne à la lune, seulement tous nos points de chute nous présentent porte close, et même l'estrade est gardée par les forces de l'ordre. alors on se contentera de nous repaître de la place immense enfin vide, de danser dans une cabine téléphonique bleue, de prendre un thé dans notre chambre de luxe et de rire des coïncidences de ce monde si petit. les surfeurs de toutes les nationalités s'unissent toujours face aux nuits, elle est ravie et je recommence à vivre d'espoir et d'eau fraîche. le temps suspend son vol au moment où le ciel compose un arc-en-ciel, qui reste déployé presque deux heures alors que nous planons jusqu'à notre capitale : je me permets d'interpréter un signe favorable. 

les villes migrent inévitablement vers l'ouest.
un guerrier sur un cheval à l'envers représente la victoire sur le communisme.
mucha a passé deux décennies à peindre des sublimes et gigantesques tableaux sur son peuple.

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13 avril 2011

Un moment de magie : on se perd et on se cherche

Un moment de magie : on se perd et on se cherche dans l'air chaud du soir, la lune nous sourie. la place du louvre vide qui s'offre à nos yeux, le crépuscule se décompose en prenant son temps. le silence des vieux amis s'installe, nous buvons du regard l'édifice tranquille, et soudain je me rends compte. La pochette avec le prisme et l'arc-en-ciel, on est en train de la contempler. vite, faire résonner l'album dans ce lieu si rarement déserté, habiter cette place vide de leur son, en duo avec le violon qui chante sous les arches derrière nous. 

le soleil m'effleure de ses premières gifles. j'erre continuellement entre les parcs et les quais, regardant les astres se chasser dans le ciel doux, refaisant le monde à la trompette ou écrivant du théâtre de rue, hypnotisant un marmot dans un square, marchant jusqu'à ce que les jambes m'en tombent. la rue de prague me fait des clins d'oeil, je trouve des trésors dans les poubelles. j'aime le fait que je sourie, et que la princesse comprenne immédiatement. on fête nos anniversaires, sa toile et mes étiquettes. mes gardes baissent. oscar serait fier de savoir que son oeuvre absorbe toute son attention, et que je languis tapie dans les draps attendant que les quatres, trois, deux dernières pages du tome soient achevées. la vie libertine n'est pas sans danger , on peut toujours tomber sur un poil. elle me rappellait sans cesse son âge, je lui ai démontré que décidemment jon snow, tu ne sais rien. les bonobos jouent, moi aussi, ces jours-ci je gagne. 

apparamment mi casa es su casa. à tour de rôle, on regarde l'autre partir au labeur au matin, depuis le lit soudain immense. 

- 50 millions de personnes sont allées voir les cadavres plastifiés
- après un demi-siècle, on peut toujours se souvenir de quelques mois de pratique d'harmonica
- à istanboul, on ne fête pas spécialement le nouvel an

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5 avril 2011

cotton flower

j'avais oublié.
la lenteur de chaque seconde, s'étirant comme un chat au soleil. les heures qui s'envolent.


m'étonner de le trouver encore là, à m'attendre dans un parc d'enfants, à me montrer ses dessins sur ma moquette, à prendre le métro à mes côtés le matin. surprendre un air de petit couple dans notre noeud de jambes au fond des fauteuils du théâtre, rester médusée, giflée par des mots, des compliments lâchés au gré de ses pensées. Ce garçon qui n'a pas une once de séduction, paraît-il. qui fond devant des filles-poupées, et bredouille un peu en disant que son texte de théâtre, il devrait le connaître vraiment par coeur au lit avec sa copine. on a apparemment du mal à se raconter l'un l'autre à notre entourage : quand elle essaie de creuser, je sème quelques phrases, puis me replie dans le plaisir de ce qu'on ne p(v)eut pas décrire, qu'on préfère dessiner. quand je recroise la fille-poupée, je repense à sa jolie phrase : "je ne suis plus toutafait célibataire". 

armitage's pretty words ring home with the verse
"never knew how not to blush 
at the fall of her name in close company" 


déjà, mon terrier peut faire penser à notre nid. 
quand je commence à me conjuguer au pluriel, j'ai peur . 

 

kubrick était obsédé par napoléon.
en hiver, à la réunion, il fait 30° le jour.
c'est nabokov lui-même qui a présidé à l'écriture du screenplay de lolita. 

25 mars 2011

six heures du matin. piaillements d'oiseaux par

six heures du matin. piaillements d'oiseaux par la fenêtre. la gueule de bois à force de boire de l'eau, de me réhydrater après une journée qui a commencé il y a si longtemps. servir du punch comme un automate tout droit sorti des temps modernes du vagabond au chapon melon, la foule se presse, le peuple a soif, servir et ranger, en route pour la mairie. notre fanfare nous accueille devant la porte, des couvres-chef plumés merveilleux couronnent des têtes élues, il y a plein de monde et la musique swinge. danser, jeter un gant dans le cou d'un adversaire sans savoir si le défi est relevé, il fait si chaud, la concierge martiniquaise danse comme une possédée sur scène. trébucher hors de la salle assoiffés et le rouge aux joues, le chemin jusqu'au bar est vite parcouru. une nuit d'été volée à mars.
ne pas regarder l'heure, rentrer à pied, la capitale dort à nos pieds. il y a des gens qui n'osent pas se regarder dans les yeux, les oiseaux me les font rouvrir. au matin, c'est sa barbe contre mon dos.
puis passer la journée à rêver allongée dans l'herbe, le soleil contre ma peau, entourée par les arbres et étudiants en fleurs. 

- les explosifs sentent l'amande
- il existe un rhum à la betterave
- la cour des shadocks est planquée derrière une façade innocente, à 3 min de chez moi 

23 mars 2011

procrastination is making a cup of tea.

les journées qui commencent mal commencent tôt : soeur sourire écoute jusqu'à 2h les confessions vie de merde. le réveil sonne trop tôt, compensé par un soleil baignant mes murs, me regardant dormir. journée noire, vêtements noirs, nuage noir. le travail trottine, hitchcock m'endort moins qu'à son habitude, je quitte les lieux le coeur lourd.
mais

un trésor de perles était caché sous les brins d'herbe.
mes cheveux sont coupés.
j'ai un tout premier courrier de fan.
quelqu'un viendra me voir de salvador.
je pars à prague.


je passerai l'été à la réunion. 

le t-shirt jaune sous mon pull noir est sûrement responsable de cette éclipse.

 

- les bourgeons peuvent éclore en deux jours : avant le week-end, reproche de nudité faite aux arbres qui nous surveillent. le lundi, fleurs.
- le batteur des dresden dolls peut toutafait soudainement former un groupe avec un autre musicien que j'écoute en boucle. improbable mais vrai.
- dans la mythologie gitane, ce sont les oies qui ont amené sur leur dos les gitans jusqu'en europe. 

20 février 2011

PIAF!

la révélation sur la lunette des toilettes me fait rugir de plaisir. trois jours que me trottait dans la tête le dernier vers chanté par une vieille femme dans le métro, apparue dans mon champ de vision alors qu'on lui tendait une pièce, ces derniers mots s'envolant de ses lèvres. 

"une ombre de la rue"...  

pour poursuivre les fréquentations admirables, je passe une journée au lit avec victor hugo. je m'ébats somptueusement avec gwynplaine, frémis d'effroi en lisant l'apparition du pendu. mon coeur de battre manqua de s'arrêter. que d'ironie qu'il nous plante l'horreur de la tombe depuis la tombe, je tremble. 
et je cadre distraitement des gros plans des micros pénis peuplant le louvre. il faut bien s'occuper. 

y a-t-il vraiment des gens à qui on ne parle pas dans la rue?
un sourire où manque une dent commence par "j'aime tes cheveux" et finit par "dessine-moi des personnages".

le soleil s'exhibe puis se cache, vieille chienne qu'il est. recommencer lentement à user le bitume. 
je chie sur la vie sentimentale. s'unir pour la fête des couples avec des surfers seuls, rouler des patins que des caméras ne peuvent pas capturer à la lueur des bateaux mouches, mettre deux rateaux en une semaine, trop d'émotions pour moi. mais aussi la joie de rentrer de soirée avec un soutif neuf que dieu le père lui même m'a envoyé en pleine face sur le dancefloor (même mensurations que moi, voilà qui ne m'étonne guère). et de baver, moustique devant lumière, aux pieds d'une diva qui a un jeu de scène à faire disjoncter les projecteurs.
vingt minutes plus tard, tilt, c'est un homme.

- fantasia n'a pas marché aux états-unis
- il existe un jeu de chasse au trésor au niveau mondial appellé géo... quelque chose. ça marche par gps avec des pièces de monnaie frappées spécialement. 
- les marins ramenaient un morceau de dent de baleine sculpté comme cadeau à leur femme  

12 février 2011

"look on the bright side : you could be broke and sober".

my days triple. i meet a guy with an eiffel tower in a plastic bag, playing the accordion on some east-european videos and in a russian fairytale band. earn his eternal respect for getting into berghain twice, show him some animation he's already seen before, cook him some pasta. travelers assemble, dreaming of the road, of discovering this home where an accordion and a harp make the neighbours go bananas, where we talk of parties festivals and his smile stays five inches wide. curtain falls and she sinks, i'm the buoy assigned by default and she makes me deflate. working until late and partying until late, going around père lachaise to café confessions next to an english teacher, on the only day i don't get to play that part. we make a movie in an apocalyptic mess and produce the purest images. people talking to themselves without listening to each other, how many girls have been wrenching confessions out of me since last week? i feel this feeling i have everything. i have this feeling it won't last. not a chance that either will wear me down. yelling and laughing, no time to breathe. no breath to spare. watching shortbus or sleeping. what's the chance that if a bra lands on your face in the middle of a discotheque, it will be exactly your size. what's the chance the first guy who chats you up, without knowing you, a few dozen kilometres from home, will have been waiting for you to turn up at last night's party. what's the chance that your phone is such bad quality the thief will give it back to you and walk away.

apparemment il faut un nombre spécial de centimètres entre les tétons pour être danseuse au Crazy Horse.
apparemment quand une carrière de teufeurs s'appelle la patate, c'est qu'on rentrera chez nous en ramenant de quoi déjeuner.
apparemment quand on s'appelle richard williams on n'a même pas besoin de finir un film pour que ça coupe le souffle.

02_done___

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there's no home for you here girl, go away...
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