one way ticket to rainbow country

quand on ne cligne pas des yeux trop vite, on peut entrapercevoir le printemps qui d'un pet discret fait éclater des bourgeons dans la grisaille, et comme pour toutes les approches, (r)échauffe le corps timidement, mais sans s'interrompre. bon, il faut penser à bien les ouvrir, c'est sûr, tellement on est immergés profondément dans un défilé de greniers allégories de capharnaüms pleins de rebelles sans voix. nuit à montmartre, enfouies dans les boyaux métropolitains, on monte jusqu'en haut en crevant de soif. avance rapide vers olivia (qui a abandonné mes bottes de sept lieues) qui se transforme en caniche au pelage bouclé quand on est trop concentrées sur le quiproquo des hooters, petit-déjeuner fumant, café colombien et vynile de jazz du début du siècle pour bien commencer sa fin d'après-midi. les merveilleux culs laqués d'hippo écarlate à beaubourg, ne respire pas trop près de la peinture, et il est strictement défendu de gober tout ce que je te dis... tout cela étant bien sûr largement éclipsé par les cuisses sulfureuses de la bimbo de leur jeu vidéo préféré, non mais je ne sais pas jouer je te dis, c'est la cinquième fois de ma vie que je touche une manette... je vais donc me faire un plaisir de tous vous exploser. sans faire semblant cette fois, pas comme quand le monsieur assis à côté de moi plonge sur le volant pour empêcher d'abréger les souffrances de tant de citoyens, surtout les deux assis sous le signe "autoécole". comme le surhomme de gladiator, qui massacre allégrement et dégage tant d'ondes appaisantes lorsqu'il est épié de derrière deux pouces rôti comme une cuisse d'oie.
rebond, brève envie de s'hydrater, chassée de force, mais qui en s'évadant frappe le front d'en face, pause. "on tise?"
la classe atomique, c'est se réveiller avec freddy mercury dans ses draps.