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there's no home for you here girl, go away...
23 novembre 2008

it's oh so quiet

il fait vraiment froid : on est déjà en novembre, le temps sprinte bien plus vite que moi, même si ce matin, courir dans la forêt s'est subitement transformé en courir dans la neige. féerique est un mot bien inventé. première pendaison de crémaillère, ambiance relax avec des actions réactions inattendues (ex : "je me demande bien combien de personnes on pourrait y mettre dans ces toilettes... nan mais si on se serre quoi..." suivi d'une décision d'ériger la plaque "capacité maximale : 10 personnes" au mur, reste à re-tester celles pour le placard et la baignoire) un petit cube qui s'allume de six couleurs différentes pour montrer pleins de messages de paix et d'amour écrits par des dessinateurs, le psychopathe barbu qui s'amuse à tortionner la jeune fille en fleur qui n'ose rien contredire, "refaisons le monde : là, un géranium, là un terrain de golf, juste sur cette voiture". et vous l'annulingus, vous le faites ou vous le subissez? raconte-moi ta plus grosse honte, il y a l'accumulation des plans culs interrompus espionnés gâchés et soudain une tonalité dissonante racontée par un t-shirt rouge brandissant des paroles du dalai lama : dit-on vraiment "t'as jamais pensé à aller te pendre" à l'enterrement d'un suicidé qui s'est éclipsé exactement de cette manière, et le dit-on quand il y a un moment de silence? trop de pizza et un canapé pour lequel on se bat, puis l'ambiance after tamisée avec du gâteau à la noix de coco et des lancers de mandarines, c'est comme du coton qui s'effiloche. pareil que cette nuit avec les danseuse orientales, avec le vin la musique qui ne s'arrête plus, on a chaud et on boit des litres d'eau c'est comme un rêve dès que ça s'achève : les princesses se remétamorphosent en middle-aged women une fois minuit sonné. mais il y a toujours des soirées au hangar, le regard encadré par la nuit qui filtre à travers les vitres du toit, la table où luisent une vingtaine de bougies et les visages de deux hispanohablantes planant sur la même longueur d'onde. fracasse la bouteille, ignore les gitans, hay que rico rendez-moi le feu, comme retrouver des vieux amis quittés depuis longtemps sauf que nous ne sommes pas amis, juste des specimens d'une même race qui ont tous escaladé la même pierre pour se retrouver dans ce paradis qui sent la merde de cheval.
ne pleure pas elodie. tu ne retrouves pas de foyer au n°22, pas d'amis à sonia, pas de courage dans ton coeur, mais rien ne stagne. quand on touche le fond, on ne se met pas à creuser, et de bonnes résolutions te réchaufferons une fois qu'on les prendra : je suis seule, mais je ne te laisserais pas subir le même sort.

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